Décidément, la France l’inspire en ce moment. Plutôt que d’offrir ses condoléances aux victimes de l’attentat terroriste de Strasbourg, Donald Trump a utilisé la tragédie pour mettre la pression sur ses adversaires politiques.
“Un très mauvais nouvel attentat terroriste en France. Nous allons renforcer nos frontières encore plus. Chuck (Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat) et Nancy (Pelosi, chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants) doivent nous donner les votes pour avoir plus de sécurité à la frontière“, a-t-il écrit sur twitter, mercredi 12 décembre.
Another very bad terror attack in France. We are going to strengthen our borders even more. Chuck and Nancy must give us the votes to get additional Border Security!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 12, 2018
Ce tweet intervient au lendemain d’un échange houleux dans le Bureau Ovale, sous les yeux des caméras, entre le président américain, le vice-président Mike Pence, Nancy Pelosi et Charles Schumer. Les démocrates et le locataire républicain de la Maison-Blanche ont haussé le ton assez rapidement au sujet du financement de la construction du mur le long de la frontière mexicaine, promesse-phare de Donald Trump pendant la campagne. Donald Trump a menacé de faire fermer l’administration (“shutdown”) s’il n’obtenait pas les fonds nécessaires de la part des démocrates, qui ont repris le contrôle de la Chambre des représentants en novembre.
La semaine dernière, Donald Trump avait été inspiré par le mouvement des Gilets jaunes. Il a écrit plusieurs tweets utilisant les manifestations pour justifier son opposition à l’Accord de Paris sur le climat.