Si vous êtes fans de la série “Friends”, vous serez alors sûrement séduits par le film de Clément Michel, “The Stroller Strategy” ou “La stratégie de la poussette” en français.
Le thème de cette comédie romantique n’a certes rien de commun avec le célèbre groupe d’amis new yorkais, mais c’est le comique de situation, délice de la série, qui a notamment inspiré le réalisateur français pour son premier long-métrage.
« The Stroller Strategy », c’est l’histoire de Thomas, joué par Raphaël Personnaz, dessinateur parisien qui devient, pour quelques jours, un tout jeune papa. Une paternité qui tombe littéralement à pic quand, en rentrant chez lui, Thomas rattrape le nourrisson de sa voisine prise d’un malaise dans la cage d’escaliers. Le jeune homme voit alors dans cet enfant un moyen de l’aider à reconquérir son ancien amour incarné par Charlotte Le Bon. Hilarante, cette comédie a pris une tournure romantique que Clément Michel n’avait pas prévu à l’écriture du scénario : “C’est quand j’ai choisi Raphaël et ensuite Charlotte que le film a pris une teinte plus glamour. Ils sont vraiment romantiques, elle est très belle et lui a des airs de Hugh Grant. Il a fallu qu’on travaille à le rendre un peu plus maladroit, mal fagoté pour qu’il colle au personnage“.
Lui-même acteur, Clément Michel incarne dans le film un chanteur pour enfant qui se prend pour un véritable showman. Chaque personnage a ainsi un côté pathétique qui les rend à la fois drôles et attachants. Jérôme Commandeur, lui, joue à merveille un prof de tennis raté, persuadé qu’il séduira les femmes plus facilement en se faisant passer pour un père célibataire. La leçon qu’il donne à Thomas sur la manière de tenir une poussette est un des grands moments du film. “C’est un film léger mais ça ne veut pas dire que les personnages ne véhiculent rien. De simples acteurs qui débitent les bonnes blagues écrites par le scénariste ne m’intéressent pas”, ajoute le réalisateur.
Clément Michel a réussi à éviter les clichés associés à la paternité. Lui-même papa de deux enfants, il a essayé de transmettre son expérience personnelle à Raphaël pour le guider au mieux. “Je suis aussi allé chercher l’inspiration dans des crèches super bobo à Paris et je me suis éclaté. Je me moque un peu de ces parents barjos mais avec leur accord !” souligne-t-il. Les scènes à la crèche lors d’ateliers parents-enfants sont ainsi particulièrement cocasses.
Tourner avec des bébés n’a pas toujours été évident: pour des questions de législation, ceux-ci ne pouvaient rester qu’une heure par jour sur le site du tournage. Et puis, “ils font ce qu’ils veulent, ce sont eux qui décident, sourit le réalisateur. Il y a aussi eu des moments magiques, drôles et de grande complicité”.
Crédit : Rialto Premieres/Studiocanal