Quelques idées pour réduire son budget santé aux États-Unis

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Tous les mois, Isabelle Guglielmi, pharmacienne et fondatrice du blog santé Ameriksanté, nous explique ce que l’on trouve en pharmacie aux États-Unis et le système de santé américain.

Être malade aux États-Unis n’est pas gratuit, cela peut même devenir vite très onéreux. Entre les montagnes de tests que les médecins adorent prescrire et les coûts cachés des frais médicaux, sans parler du prix de l’assurance santé, on peut rapidement se retrouver dans une situation financière difficile. Pourtant, que ce soit lors d’un accident ou pour une maladie chronique, il est possible de réduire un peu sa facture en jouant sur plusieurs tableaux, de la prévention au thérapeutique. D’un point de vue purement médical, on peut s’appuyer sur quelques leviers, du choix de l’assurance à celui des soins médicaux.

Assurance: prendre tous les avantages offerts

Savoir ce que comprend son assurance santé est important. En effet, votre assurance vous offre, dans de nombreux cas, des tests de prévention annuels plus ou moins gratuits. Ainsi prendre tous les avantages de son assurance vous permet de prévenir et pouvoir déceler tout changement dans votre santé avant que les symptômes ne surgissent. Jouer sur la prévention est clé dans la gestion de sa santé.

Certains tests sanguins sont bien pris en charge par votre assurance. Contrôler la valeur de sa glycémie à jeun devient important surtout quand on approche la cinquantaine aussi bien chez la femme que chez l’homme. Cela permet d’anticiper une augmentation du taux de sucre dans le sang qui a tendance à se faire au cours des ans, et de commencer à songer à des changements d’habitudes. Le taux de cholestérol, les enzymes hépatiques (ALP, ALT, AST), la créatinine, etc… et d’autres marqueurs sont regroupés sous le nom de Comprehensive Metabolic Panel (CMP) et peuvent être prescrits facilement. Certaines assurances prévoient même des tests systématiques et offrent des réductions à ceux qui prennent ces tests.

Les tests, tels la mammographie ou une coloscopie (colonoscopy en anglais), voire d’autres tests moins invasifs, sont pris en charge à partir d’un certain âge. De même, les visites chez le dentiste sont généralement prises en charge tous les 6 mois, ce qui permet de faire un screening, un détartrage et prévenir ou déceler tout problème. Cet entretien n’est pas à négliger pour garder une bonne dentition qui, on le sait, peut être à l’origine de certaines maladies.

Choisir entre hôpital et médecine de ville

Attention où vous allez. Cela va dépendre des endroits mais aussi de votre assurance, mais une consultation ou un examen à l’hôpital peut rapidement devenir un gouffre financier. Renseignez-vous avant de vous y rendre, dans la mesure du possible, car la réponse n’est pas toujours facile à obtenir. Une radio, ou une échographie, voire des séances de physical therapists peuvent varier du simple au triple. Votre assurance peut vous aider à chercher le prix pratiqué et possède souvent un annuaire d’adresses.

Bien sûr, dans certains cas, il vous faudra aussi sélectionner votre médecin en fonction du réseau de l’assurance pour qu’il soit in network et non, out.

Réduire le coût des médicaments

Si vous êtes sous prescription, que ce soit de façon ponctuelle ou au long court, on peut aussi réduire ses coûts directement et indirectement. En effet, on peut agir sur le coût du médicament mais aussi sur la façon préventive en anticipant les conséquences de la prise de ces médicaments.

  • Le prix du médicament n’est pas le même pour tout le monde et dépendra de votre assurance, mais aussi de la pharmacie où vous vous rendez. J’en ai déjà parlé dans un autre article, mais il existe un site, GoodRx, et même une application du même nom qui permet de comparer le prix des médicaments en fonction des pharmacies.
  • Avoir conscience des effets secondaires que peuvent entraîner ces médicaments, s’ils sont pris sur la durée, permet d’agir vite. Si ces effets surviennent, il faut en parler à son médecin pour qu’il ajuste la posologie ou le traitement. Pour cela, vous pouvez consulter le site : RxList.
  • Avoir aussi conscience qu’un médicament prescrit au long court peut entraîner des déficiences en vitamines et minéraux. En effet, le médicament en question peut agir à différents niveaux, en modifiant l’absorption, le métabolisme ou l’excrétion du nutriment en question, suscitant ainsi une carence. Pour anticiper cela, vous pouvez consulter le site Mytavin, pour voir quels nutriments sont impactés. Anticiper permet aussi de réduire les conséquences sur la santé qui peuvent se révéler coûteuses.

L’automédication en connaissance de cause

S’il n’est pas toujours nécessaire de se rendre chez un médecin pour un rhume – vous épargnant ainsi le coût d’une visite -, il est important de comprendre jusqu’où vous pouvez aller pour soigner ces petits maux du quotidien. Trouver le bon conseil pour vous aider à passer ce moment est important. Savoir aussi quand il faut consulter. Enfin, les médicaments trouvés dans les rayons des supermarchés restent des médicaments et ont donc potentiellement des contre-indications et des effets secondaires. Pour vous aider, des centaines de conseils sont regroupés sur l’Espace Santé de AmerikSanté.

Toujours en automédication, l’utilisation des médecines douces permet aussi de réduire la facture. Mais attention, toujours garder à l’esprit qu’il faut savoir quand consulter pour éviter l’aggravation d’une maladie, surtout chez le petit enfant où tout peut aller très vite.

Une alimentation saine…

On ne le dira jamais assez, la meilleure des préventions est une alimentation saine, riche en fruits et légumes, avec l’apport de protéines de qualité, et en se détournant de l’alimentation ultra transformée. De nombreuses études pointent vers les mêmes conclusions : l’alimentation standard américaine n’est pas bonne pour la santé. Avec 60% des adultes souffrant de maladies chroniques aux États-Unis, il est très important de se concentrer sur cet aspect-là. Ce qui compte réellement, c’est ce que vous mangez tous les jours et c’est cela qui fera la différence.

En matière d’alimentation, ce n’est pas les calories qui comptent (enfin un peu quand même !), c’est surtout la qualité des aliments que vous consommez. Plusieurs choses peuvent vous aider dans ce sens-là :

  • En évitant l’alimentation transformée, vous diminuez le sucre qui doit être votre ennemi n°1. Vous évitez aussi certains additifs qui interfèrent avec notre métabolisme, comme le High Fructose Corn Syrup, qui est un sucre déguisé et qui va intervenir de façon insidieuse sur notre santé.
  • Attention aussi aux sucres cachés dans les boissons, soda mais aussi café et thé.
  • En vous concentrant sur une alimentation de qualité, tels que des fruits et légumes de saison de préférence, vous augmentez votre apport en vitamines, minéraux et phyto-nutriments qui agissent à différents niveaux. Diversifiez aussi vos apports de fruits et légumes en vous basant sur les couleurs de l’arc-en-ciel.
  • Essayez aussi de privilégier une alimentation de qualité à travers des aliments que vous reconnaitrez grâce à leurs labels. En effet, certains labels sont reconnus et font vraiment appel à des normes strictes, d’autres proposent des allégations trompeuses pour le consommateurs. Par exemple, la meilleure viande sera celle qui est grass-feed, mais le meilleur standard pour les œufs n’est pas forcément cage-free, mais plutôt pasture raised car les poules auront accès à l’extérieur et seront nourries uniquement avec des grains et pas des farines animales par exemple.

…et rester actif

Enfin, à côté de l’alimentation, de nombreuses études montrent à quel point, la prévention passe aussi par l’activité physique. Quand on parle d’activité, on parle de bouger. Si vous n’avez pas l’habitude de faire vraiment du sport, une petite marche au moins 3 fois par semaine sera déjà un bon début, le but étant de bouger.

Alors, à vos baskets, une balade pour se rendre au farmer market du coin et ramener un panier plein de fruits et légumes de saison.

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