Patrick Timsit aux Etats-Unis: "On ne peut pas passer à côté de Trump"

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J’ai un décalage horaire naturel“, lâche Patrick Timsit, de passage à Montréal. L’humoriste français multiplie les digressions lorsqu’il évoque cette ville du Québec où il passe quelques jours pour jouer son spectacle “On ne peut pas rire de tout”.
Entre deux anecdotes sur l’hôtel “colonie de vacances” où il séjourne et l’ascension fulgurante de Georges Marciano, qu’il vient de croiser, le comédien-humoriste véhicule une jovialité et un entrain communicatifs.
Après deux ans et demi de tournée en France et Belgique, il fait un dernier tour aux Etats-Unis pour présenter “On ne peut pas rire de tout”, son spectacle co-écrit par François Halin et Bruno Gaccio, “de la grande époque des Guignols“. Ce stand-up sera joué en français à New York le vendredi 3 et samedi 4 février, à San Francisco le mercredi 8 février, et à Los Angeles les vendredi 10 et samedi 11 février. “Là, c’est juste pour le plaisir. Je vais jouer pour les Français expatriés, il y a un accueil particulier.
“Donald Trump, un personnage inspirant”
Toujours corrosif, parfois grinçant, Patrick Timsit aime le comique de situation, les gaffes. Et pour lui, il n’y a pas de tabou qui tienne. Même s’il fera l’impasse sur certaines références franco-françaises pour ces représentations, il n’épargne personne et plaisante sur des thèmes aussi variés que les religions, les handicapés, les minorités. “Je prends le risque. On va voir si on peut rire de tout.” Il précise qu’il n’y a pas de moquerie, mais l’envie de rire ensemble, de divertir. “Je vais rentrer dans une sorte de canevas : si un sujet ne les anime pas, alors on change“, assure Patrick Timsit qui compare l’improvisation à “un dîner avec le public“.
Pour faire rire les expatriés aux éclats, il va tout de même adapter son spectacle. “En stand-up, je ne peux pas réciter le même texte d’une ville à l’autre. Je vais reprendre des extraits d’un sketch sur un homme qui arrive à New York et rejoint Los Angeles. Ainsi, il utilisera son humour caustique pour parler d’armes, de frontières, du système de santé. “L’actualité rejoint souvent mes spectacles, se rend-t-il compte, reconnaissant : cette fois, on ne peut pas passer à côté de Donald Trump, un personnage inspirant.
Il n’est pas novice sur la scène américaine. Accompagné de son acolyte Thierry Lhermitte, il a joué “Inconnu à cette adresse” il y a quelques années, ainsi qu’un stand-up. Mais son attachement au continent américain dépasse la simple sphère professionnelle. “Je suis souvent à New York pour des raisons personnelles. Et mon fils vient d’être diplômé de USC (University of Southern California).
De quoi lui donner envie de faire rire “in english”? “J’ai pensé à faire traduire mon show, avoue-t-il. Une amie s’amusait à transcrire les sketchs. Je pense que ça pourrait marcher, mais pas avec moi. Même si j’apprenais le texte par coeur, je ne pourrais pas communiquer avec le public“, se défend-t-il, admirant “le travail exceptionnel” accompli par Gad Elmaleh.
Du stand-up à la comédie, en passant par la lecture
D’ailleurs, les deux humoristes partagent leur coup de coeur pour les Etats-Unis. “New York -où il a un pied à terre-, c’est la ville américaine dans laquelle on pose pied, dans laquelle on ressent un melting-pot international, où il y a une solidarité extraordinaire“, déclare-t-il, considérant San Francisco comme “le sas avant d’arriver à Los Angeles“. “La dernière fois, j’avais pris le temps d’aller dans la Napa Valley“, se souvient-il, émerveillé. Quant à Los Angeles, où il clôturera sa mini-tournée US, elle représente “le rêve américain, avec son côté surdimensionné, urbain“.
A son retour en France, il sera encore en haut de l’affiche. “Je passerai du rire aux larmes avec un très joli projet, la lecture de l’oeuvre “Le livre de ma mère” d’Albert Cohen.” Et si vous n’en avez pas assez, vous pourrez le voir sur grand écran. Il est notamment au casting de “Dalida” où il interprète le patron de music-hall Bruno Coquatrix qui a repéré la diva –“j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec un faux ventre“. Quelque soit le registre, Patrick Timsit s’engage à nous faire sourire.

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