Difficile de trouver situation plus idéale que celle de Paso Robles. Située à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco, la petite ville (30.000 habitants) s’étire au cœur des domaines viticoles de la côte centrale, à quelques dizaines de kilomètres seulement de Big Sur, Hearst Castle et de trois des plus anciennes missions de Californie.
Paso, comme la surnomment ses habitants, possède tous les attraits d’un lieu de villégiature doré. Outre son climat et l’omniprésence de sa nature avec la proximité des montagnes de Santa Lucia, la ville s’est fait une spécialité des magasins biologiques, des enseignes proposant des produits fermiers et des visites d’exploitations agricoles. Le centre de la cité offre quant à lui une variété impressionnante de restaurants, mais aussi un vaste parc où se succèdent les festivals et évènements culturels.
Mais ce sont bien évidemment les 250 vignobles alentours qui ont fait la réputation de Paso Robles. Plus de 40 variétés de vins (italiens, espagnols, Bordeaux, Côtes du Rhône, Zinfandel, etc.) sont produites sur les 11.000 hectares de vignes. De fait, les boutiques de dégustation ont pris possession des lieux et l’économie du vin attire chaque année de plus en plus de visiteurs.
Un véritable virage à 180° pour cette région où vivaient les Indiens Salinan et où les pionniers s’installèrent au XVIIe siècle pour profiter des sources thermales.
La culture de la vigne prit cependant rapidement le dessus, sous l’impulsion des missionnaires espagnols. Les premiers pieds furent plantés en 1797, avant que l’explorateur Francisco Cortez ne décide d’en faire un vaste site de production au début du XIXe siècle. Moins d’un siècle plus tard, attiré par la réputation du vin des religieux, les premières exploitations commerciales commencèrent à se développer.
Le véritable développement intervint en 1914, lorsque le célèbre pianiste polonais Ignacy Paderewski fit le pari de s’installer dans la région et de lancer son propre vignoble, ainsi que la culture des amandes.
Aujourd’hui l’économie du vin représente 60% de l’activité de la région. Le prix des vignobles ne cesse de grimper et les cépages de Paso Robles trustent les prix dans les salons mondiaux. Pourtant, les dégustations et achats restent très abordables pour les visiteurs. Les Français étant réputés comme grands amateurs de vins, il n’est d’ailleurs pas rare que les producteurs se fassent un plaisir d’offrir une bouteille si l’on a la chance de parler la langue de Molière. Il convient par ailleurs de ne pas manquer le “Wine Festival”, chaque année au mois de mai.
Les attraits de Paso ne se limitent toutefois pas à l’esprit du vin. Pour ceux qui souhaitent s’éloigner de la ville, les vastes plages de Morro Bay ne se trouvent qu’à 30 minutes de route. Et pour quelques kilomètres de plus, il est possible de visiter le Hearst Castle, demeure extravagante du magnat de la presse William Randolph Hearst (1863-1951).
Un séjour sur la côte centrale californienne ne manque donc pas d’intérêts et de richesses, surtout si celui-ci s’effectue en train. La compagnie ferroviaire Amtrak propose en effet un trajet jusqu’à Paso Robles (depuis Los Angeles, voire même San Diego) par le Pacific Surfliner, un train circulant entre océan et montagnes, offrant des paysages à couper le souffle.
Infos pratiques:
Pour s’y rendre depuis Los Angeles : Compter environ 4h de route. Emprunter la 101 North puis la I-1 et enfin la I-46 jusqu’à Paso Robles ; ou encore la I-5, puis la I-46.
Pour s’y rendre depuis San Francisco : Compter environ 3h30 de route par la 101 South, puis la I-46.
A noter que Paso Robles est accessible par la route, par train (www.amtrak.com), mais aussi par les airs (http://www.prcity.com/government/departments/publicworks/airport/).
Guide complet des vignobles et des wine tours : www.pasowine.com
Les bons coins : «Vivant Fine cheese» (www.vivantfinecheese.com), 840 11th Street ; «Bistro Laurent» (www.bistrolaurent.com), 1202 Pine Street ; «Good Ol’ Burgers» (www.goodolburgers.com),1145 24th Street
Plus de renseignements : www.travelpaso.com
Photo: sbisson/flickr