Aux murs, Godard et Truffaut côtoient des cartes postales du monde entier. Le sol est tapissé de taches de peinture bleue et orange. A Nouvelle Vag, petit café de Lincoln Place à Brooklyn, on aime la couleur.
Et pour cause, c’est pour s’immerger dans cette énergie créative que la patronne des lieux, Valérie Vidal, a quitté Paris pour s’installer à New York. “J’ai vendu mon appartement et mis toute ma vie dans des cartons, raconte la Française, graphiste de formation. A Paris, j’avais perdu mon énergie, mais ici les gens ont tout le temps de l’espoir.”
Arrivée en janvier 2011, Valérie Vidal est déterminée à ouvrir son propre café. Elle prend son temps pour étudier le marché américain. Après 21 mois de préparation, elle accouche de “Nouvelle Vag” (et non “Vague” pour que les Américains puissent le prononcer correctement) à quelques pas de Prospect Park. “Brooklyn est très familial et les gens se disent ‘bonjour’. C’est aussi un quartier qui commence à se développer, notamment avec l’ouverture du Barclays Center”, explique-t-elle.
Avec des murs de brique qui serviront de supports à des expositions, des étagères de livres et peut-être des projections de films, Nouvelle Vag se veut un lieu de rencontre pour les artistes et les habitants du quartier. “Mon café est en quelque sorte aussi mon salon et ma bibliothèque”, précise Valérie Vidal, qui aime s’investir dans la vie new-yorkaise: elle a notamment travaillé comme bénévole à Harlem et dans le Bronx pour l’association One to World.
Dans son café, ses clients pourront s’installer sur des bancs, des canapés confortables et peut-être sur une petite terrasse en été. Café de Toby’s Estate, chocolats chauds de Jacques Torres, viennoiseries, macarons, quiches françaises et mille-feuilles seront servis. Idéal pour passer l’hiver.