Au café-théâtre Subculture sur Bleecker Street, près de 200 personnes prennent place, jeudi 13 avril, guidées par des militants vêtus d’un t-shirt “Les jeunes avec Fillon”.
Bière ou vin à la main, ou verre placé dans le porte-gobelet de leur siège, ils sont venus voir Nathalie Kosciusko-Morizet, propulsée le temps d’un soir dans un décor tamisé qui évoque un spectacle de stand up. Seule debout au milieu de l’estrade, son micro en main, elle arpente la scène illuminée en rose et bleu en sortant quelques punch-lines.
A dix jours exactement de la présidentielle, l’heure n’est pas à l’humour. “Les primaires de gauche et de droite ont donné vainqueur un candidat qu’on n’attendait pas, et puis dans cette élection présidentielle il y a plusieurs personnes qui se déclarent ‘hors-système’ (Emmanuel Macron, ndlr) et ‘anti-système’ (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ndlr), dit-elle. C’est une situation tellement particulière, nous n’y sommes pas préparés et nos institutions ne sont pas faites pour ça.”
Aucun candidat n’échappe aux remarques grinçantes de la députée de l’Essonne. Macron est au cœur de sa cible. Hamon est, à ses yeux, “complètement fini, c’est même à se demander si le PS pourra se faire rembourser la campagne”. “Le président pourrait, dans le mois qui suit son élection, ne pas avoir de majorité”, affirme-t-elle avant d’indiquer que cela donnera un intérêt tout particulier aux élections législatives, et de rappeler qu’elle y est candidate.
Avant que son discours d’introduction n’atteigne la durée critique des cours magistraux, ce qu’elle voulait éviter, l’ancienne candidate à la primaire de la droite et du centre conclut très simplement : “Je ne suis pas filloniste à la base, je suis NKMiste, mais je crois que le candidat qui a la plus grande capacité à agir en tant que président de la République, c’est François Fillon”.
Environnement, refonte des institutions… Elle passe d’une question de la salle à l’autre. À un participant qui lui demande si Alain Juppé, adversaire de Fillon pendant les primaires de droite, allait s’engager “plus avant que par un tweet”, Nathalie Kosciusko-Morizet répond que “mercredi, ils vont faire quelque chose ensemble, donc avec votre question vous anticipez, mais je peux vous garantir que vous aurez une réponse plus précise dans les jours à venir”.
Plus tôt dans la journée, elle avait rencontré un petit groupe d’acteurs économiques français à New York, près d’Union Square. Elle en a profité pour réitérer devant French Morning son appel à la mobilisation et appeler les Français déçus par l’ancien premier ministre à mettre leurs états d’âme de côté. “On ne choisit pas un parrain, on élit un président de la République“, a-t-elle martelé.
NKM en mode stand-up pour François Fillon à New York
Par Fanny Meneghin / Le 14 avril 2017 / Actualité
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