"Moi, candidat": l'hebdo de la législative épisode 5

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"Moi, candidat": l'hebdo de la législative épisode 5

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C’est la dernière ligne droite avant le vote à l’urne du premier tour, le 25 mai. Pas question pour les candidats de lever le pied, malgré une participation qui s’annonce faible. Retour sur une semaine de campagne.

Détresse électronique. Jeudi, les chiffres de la participation du vote par Internet sont tombés. Et sans surprise, ils sont faibles : 9,93% contre 14% l’an dernier. La faute au relatif désintérêt des électeurs pour cette élection partielle, mais aussi aux problèmes techniques rencontrés par les votants, à en croire les partis. Le MoDem indique que son candidat Nicolas Druet a été « contacté par de nombreux électeurs qui n’ont pas réussi à voter par Internet malgré les conseils donnés par le fournisseur de logiciels.» L’équipe de campagne de Frédéric Lefebvre affirme que sa cellule d’assistance a été contactée par “200 électeurs” en détresse électronique. Impossible de dire pour le moment si le vote a moins bien marché que l’an dernier. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas répondu à notre demande de communication du nombre d’appels à sa cellule d’assistance technique.

Regnard et Scemama chez Maurice. Franck Scemama et Damien Regnard (Divers droite) étaient invités à débattre sur les ondes de Maurice Radio Libre dans le cadre du “Rendez-vous avec la démocratie” organisé avec le magazine France-Amérique. Tutoiement de rigueur pour ce débat aux allures de discussion amicale entre deux candidats, d’accord sur de nombreux sujets abordés. Les deux hommes, qui se connaissent de l’Assemblée des Français de l’étranger, ont été moins gentils en parlant des « parachutés » Frédéric Lefebvre (UMP) et Louis Giscard d’Estaing (UDI). Franck Scemama, qui s’est réinstallé en France récemment, a loué le « courage » de Damien Regnard de se présenter malgré l’investiture des deux candidats de droite. A une question sur la fiscalité, il a répondu : « Si on élit un député qui n’est pas Français de l’étranger, il n’aura pas d’argument massue pour lutter contre cette volonté de taxer les Français de l’étranger ». Damien Regnard a été plus direct. « Si vous voulez renvoyer à Paris des purs législateurs qui vont uniquement faire tourner la machine allez-y. Moi, je n’ai aucune confiance personnellement dans leur action ou dans leurs promesses, dans leur lien avec notre circonscription », a-t-il dit à propos de « LGE » et Lefebvre. Louis Giscard d’Estaing  et Cyrille Giraud (EELV), qui n’avaient pas reçu l’invitation à débattre, ont pu intervenir dans l’émission de Maurice dans les jours suivants.

Louis Giscard d’Estaing en a assez d’être attaqué. En déplacement à Austin au Texas, le candidat de l’UDI a lancé un appel en faveur du redressement de l’économie française… et invité ses « concurrents de droite à éviter de se tromper d’adversaires, et à ne concentrer leurs attaques qu’à l’égard des candidats de la majorité présidentielle. »

Scemama et le CDI. Pendant la rencontre chez Maurice, Franck Scemama a montré ce qu’était un socialiste nord-américain. En parlant de son parcours professionnel, il a glissé : « J’ai compris que le CDI est une entrave et il faut mieux penser le travail autrement… Apporter plus de flexibilité car au final, c’est le salarié qui va être gagnant ».

Lefebvre Congressman. En attendant peut-être de retrouver les couloirs de l’Assemblée nationale, Frédéric Lefebvre (UMP) traine dans ceux du Congrès. Sur son fameux tweet-journal de campagne, on le voit en photo avec plusieurs parlementaires américains, dont Marco Rubio, le jeune sénateur de Floride et étoile montante du parti républicain.

Soutiens. Cyrille Giraud (Europe Ecologie les Verts) reçoit le soutien des députés de son parti, de la ministre du logement Cécile Duflot et du bouillonnant Daniel Cohn-Bendit. Franck Scemama s’offre lui Pierre Moscovici, Bertrand Delanoë et Jean-Marc Ayrault.

Candidate mystère. TV5-Monde a mis en ligne les portraits et interviews des douze candidats. A cette occasion, les électeurs ont pu mettre un visage sur le nom le plus discret de cette élection : Pauline Czartoryska (sans étiquette). Cette Française, qui travaille dans l’immobilier, a vécu aux Etats-Unis de 1982 à 2007 avant de rentrer en France. Ses chevaux de bataille : éducation, santé, fiscalité, emploi et environnement. Elle accuse le gouvernement Hollande de ne pas avoir respecté ses promesses sur l’environnement. Le coupable est tout trouvé. « Il est clair que toutes les promesses du programme PS-Verts de Hollande ont été foulées au pied et que les premiers responsables ce sont les Verts et leurs ministres qui ont avalisé le développement des ventes de matériel nucléaire à la Chine, la construction de l’EPR, la violation des droits de l’homme au Tchad sous le regard bienveillant de notre pays et surtout la poursuite des déficits et des augmentations d’impôts ».

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