L’affaire Cahuzac a mis le sujet de la fraude fiscale sous le feu des projecteurs médiatiques.
La fraude fiscale se définit comme “le détournement illégal d’un système fiscal afin de ne pas contribuer aux charges publiques“. Bien entendu, les données en la matière sont, par définition, difficiles à obtenir, et la fraude fiscale se retrouve souvent sous-évaluée. Les chiffres pour la France ont été établis dans un rapport émis par le syndicat Solidaires-Finances Publiques datant de janvier dernier: la fraude fiscale représenterait entre 16 à 22% des recettes fiscales brutes, soit 60 à 80 milliards d’euros.
Dans un rapport établi en 2011, le chercheur britannique Richard Murphy dresse la liste des dix pays “grands perdants en matière d’évasion fiscale“. Le tableau comparatif se base sur la taille de l’économie souterraine de chaque pays. Il se base sur le postulat qu’elle correspond en grande partie à des activités économiques frauduleuses. L’économie souterraine des Etats-Unis équivaut à 8,6% de leur PIB et celle de la France à 15% de son produit intérieur brut.
En valeur absolue, la perte fiscale est plus impressionnante aux Etats-Unis qu’en France, respectivement 337,3 milliards de dollars contre 171,3 milliards. Les Etats-Unis arrivent en tête et la France sixième en terme de manque à gagner fiscal.