François Bayrou n’y est pas allé de main morte. Sur Radio Canada, mercredi, le président de MoDem a apporté son soutien au candidat du parti à la législative en Amérique du Nord Nicolas Druet et sa suppléante Martine Volard. Et en a profité pour s’en prendre sans les nommer aux deux parachutés de l’élection: Louis Giscard d’Estaing (UDI) et Frédéric Lefebvre (UMP).
« S’il y a des représentants des Français de l’étranger, il faut que ces représentants soient réellement des Français de l’étranger et non pas des hommes politiques qui ont échoué dans les élections nationales, qui vont chercher un lot de consolation auprès des électeurs d’Amérique du Nord », a taclé le centriste. Allusion non feinte à Louis Giscard d’Estaing, candidat de l’UDI, battu en juin 2012 lors de la législative dans la 3e circonscription du Puy-de-Dôme. “Il y a là un détournement, un dévoiement de la loi“, ajoute-t-il, plaidant pour l’élection de personnalités « réellement établies » en Amérique du Nord.
François Bayrou était invité par la radio canadienne pour parler de son idée de gouvernement d’union nationale. 78% des Français plébiscitent cette idée, selon un récent sondage IFOP pour le Journal du Dimanche. Il a en rajouté une couche sur la législative à la fin de son intervention. “C’est choquant de voir que les représentants des Français de l’étranger seraient parachutés. Simplement parce qu’ils n’ont pas trouvé de place, parce qu’ils ont été battus, ce qui peut arriver dans une élection, ils vont se présenter pour représenter les Français d’Amérique du Nord alors qu’ils ne partagent pas leurs conditions de vie, leurs idées et leur situation.“
Photo: Notarianni Laetitia/ABACAUSA.COM
Et il a parfaitement raison !
M. Giscard d’Estaing a été battu en Auvergne, M. Lefebvre lui s’était déjà présente en Amérique du Nord en 2012… M. Bayrou quant à lui a sans doute oublié son parachutage malheureux aux municipales de Pau en 2008 et ses valses hésitations sur les circonscription du Béarn…. Quant à l’Union nationale c’est au vu des divergences droite/gauche le choix du plus petit dénominateur commun, donc le choix des mesurettes qui feront le jeu des extrêmes. Mais l’objectif de M. Bayrou étant Matignon il feint de l’ignorer.
De la part de quelqu’un qui passe son temps à donner des leçons… qu’il ne s’applique pas à lui même, Bayrou n’a que ce qu’il mérite. Pas Député, pas maire de Pau et “son” candidat en Amérique du Nord qui réalise un score minable. Allez, au revoir !