Semblant réaliser le caractère « politisé » de son entretien avec Frédéric Lefebvre, mi-avril, l’intervieweur new-yorkais Charlie Rose avait invité « tout partisan » de François Hollande à venir discuter dans son émission. Cette mission cathodique, c’est Corinne Narassiguin qui l’a remplie. Jeudi soir, pendant une dizaine de minutes, la candidate PS-EELV à l’élection législative dans la première circonscription (Etats-Unis et Canada), a présenté son champion. Le tout en anglais. François Hollande est « très connu en France pour être un constructeur pragmatique de consensus », a-t-elle dit.
Plusieurs thèmes ont été abordés, dont les positions de François Hollande sur le rôle de l’Etat, le couple franco-allemand ou encore l’immigration. Quand Charlie Rose lui a fait remarquer que le socialiste n’avait pas d’expérience gouvernementale, elle a répondu : « C’est vrai, mais il a été leader de parti pendant très longtemps, il a été associé à beaucoup de décisions prises par le gouvernement entre 1997 et 2002, pendant la cohabitation (…). Il a aussi été élu à l’Assemblée nationale depuis longtemps. Ce n’est pas comme s’il était nouveau en politique».
La candidate a taclé Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises. «Ces dix dernières années – et cela s’est aggravé ces cinq dernières années – nous avons vu, un peu comme ici, une classe moyenne qui s’est réduite, paupérisée, et un « 1% » (le plus riche de la population, ndlr) très protégé par le président actuel », estime-t-elle.
Sur l’immigration, « en ce moment, (Nicolas Sarkozy) est malheureusement en train de céder à l’extrême droite, parlant de retrait de l’accord de Schengen, le traité d’ouverture des frontières en Europe. C’est un grand pas en arrière ». Charlie Rose a-t-il une consigne de vote?
Voir l’entretien entre Charlie Rose et Corinne Narassiguin ici