A l’occasion de rencontres avec les cercles politiques et culturels de la capitale américaine, le président du Sénat a mis à profit sa visite pour «expliquer qui était François Hollande» et faire passer un «message et en tout cas un geste » que ses interlocuteurs « puissent bien comprendre et interpréter ».
«J’étais un peu surpris des craintes fortes dont on a entendu parler, cette angoisse de voir une alternance en France» a t-il déclaré, suite à une rencontre avec John Kerry, élu démocrate. Les rendez-vous internationaux qui suivront l’élection présidentielle française y sont peut être pour quelque chose, avec un G8 à Camp David (Maryland, Est des Etats-Unis) et le sommet de l’Otan à Chicago.
Jean-Pierre Bel, au cours de sa visite, a rencontré aussi bien des représentants républicains que démocrates et a expliqué qu’une victoire du Parti Socialiste n’était pas à craindre de la part des Américains. François Hollande «n’est pas là pour renverser la table, a t-il déclaré à la presse, la position française, quel que soit le nouveau président, est prévisible, c’est ça qui les intéresse ».
Après Washington, le président du Sénat est passé par New York, pour y rencontrer notamment le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Là aussi, le message était celui de la continuité. “A la marge il peut y avoir des différences, a-t-il confié à la sortie du siège des Nations Unies mercredi. Par exemple sur la FINUL (Mission du Liban Sud), nous aurions sans doute retiré nos troupes moins brutalement, mais pour le reste l’engagement de la France sur la scène internationale restera le même”. Là encore, dit-il, “l’essentiel pour nos partenaires internationaux est que nous disions ce que nous allons faire et qu’ils sachent à quoi s’en tenir”. Bref, à l’international le message est clair: rassurez-vous, rien ne changera.
Donc si rien ne change, pourquoi changer de président?