Jacques Schwarz-Bart, du Sénat au jazz

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Jacques Schwarz-Bart, du Sénat au jazz

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A sa naissance, il y avait les chants de sa mère, l’écrivain Simone Schwarz-Bart. Aujourd’hui, le musicien guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart est un pilier dans le monde du jazz.
Surnommé « Brother Jacques » par ses pairs, le musicien aurait pu avoir une tout autre carrière. Après un passage à Sciences Po Paris et sur les bancs du Sénat comme assistant parlementaire, il se rend compte que cette vie toute tracée qui l’attend n’est pas la sienne.
Autodidacte dès son plus jeune âge, Jacques Schwarz-Bart aspire à autre chose, « la musique est mon premier langage, j’ai toujours eu ça en moi. Lorsque j’habitais en Suisse, entre 8 et 12 ans, je jouais à Lausanne. En Guadeloupe, à la même époque, le jazz n’était pas très développé, et plus tard, lorsque je suis rentré là-bas, j’ai eu l’impression d’avoir loupé le coche, que c’était trop tard pour moi ».
Ce n’est pourtant pas à la guitare que Jacques Schwarz-Bart va évoluer en tant que musicien, mais au saxophone, pour lequel il a un vrai coup de foudre. « Une connexion instantanée s’est créée avec cet instrument, je donnais des petits concerts quelques mois seulement après avoir commencé à en jouer, mon évolution sur le saxophone a été très rapide ».
Il plaque le Sénat et s’inscrit à l’école de musique Berklee à Boston. « L’école m’a donné l’opportunité de jouer au moins 7h par jour pendant 4 ans, avant cela je n’avais pas trop le temps de jouer ».
Puis l’artiste prend son envol et les disques s’enchainent, les collaborations prestigieuses se multiplient. Avec le pianiste Danilo Pérez, Roy Hardgrove, Leon Parker notamment. Toujours inspiré, il a tenu à faire de chacun de ses disques un concept différent, avec en filigrane cette reconnexion qui lui est si chère. « Je veux reconnecter la racine à la fleur, les codes avec le langage, retrouver l’esprit et l’inspiration cosmique que l’on sent dans la musique ».
Dans “Jazz Racine Haïti”, son dernier album qu’il présentera le 3 avril à New York, Jacques Schwarz-Bart s’adresse au cœur et au corps du public, « une nourriture complète », comme il aime à l’appeler. L’album revient au jazz haïtien originel, avec les chants de prêtres vaudous. Choix défendu par le musicien: « Les prêtres ont une connaissance spirituelle de l’histoire, ces chants représentent une charge mystique quasiment inégalée dans l’histoire de l’humanité ».

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