Frédéric Lefebvre contre l’« Etat PS »

Frédéric Lefebvre contre l’« Etat PS »

Par Alexis Buisson / Le 14 mai 2012 / Actualité

A New York, samedi, Frédéric Lefebvre a fait d’une pierre deux coups. Candidat de l’UMP à l’élection législative en Amérique du Nord, il a appelé une vingtaine de militants/sympathisants UMP, réunis au restaurant Opia pour son premier meeting depuis le coup d’envoi de la campagne officielle, à se « mobiliser » et « s’unir » contre « l’Etat PS » – comprenez la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un même parti – à l’occasion des législatives. Une manière aussi de les exhorter à ne pas voter pour les nombreux candidats de droite engagés contre lui dans la course pour la députation. « Je sais les ambiguïtés que certains utilisent. La réalité est que ma famille politique m’a fait confiance. Il n’y a pas deux ou trois candidats de l’UMP, il n’y en a qu’un », a-t-il martelé.

L’ancien Secrétaire d’Etat aux PME, qui assure que « le jet lag n’a aucun effet» sur lui, était à New York pour le week-end, avant d’assister à la passation de pouvoir, mardi, à Paris. Un passage éclair que le sniper de Nicolas Sarkozy a mis à profit pour décocher quelques flèches contre le PS. « Ils considèrent que vous êtes de mauvais Français, que vous avez trahi la France. Je pense exactement l’inverse », a-t-il dit à son public, agitant le spectre de la suppression de la Prise en charge (PEC) dans les lycées français et la double imposition des expatriés en cas de majorité de gauche à l’Assemblée. « Il y a ceux qui considèrent que vous avez abandonné votre pays, et d’autres que vous êtes une chance ».

« Rien n’est joué sur l’élection législative, dit-il. Si on se mobilise, on a une chance réelle de l’emporter».

“La circonscription est perdable”

Frédéric Lefebvre réitérera cet appel à la mobilisation tout au long de la campagne, soucieux d’éviter un dispersement des troupes ou une faible participation de son camp. « La circonscription est perdable », insiste son suppléant, l’avocat Olivier Piton. « En Amérique du Nord, c’est la même chose qu’en France : l’élection se jouera entre l’UMP et le PS », renchérit M. Lefebvre en marge du meeting. Il indique avoir reçu le soutien de Jean-Louis Borloo (Parti Radical), Hervé Morin (Nouveau Centre) et Jean-Marie Bockel (Gauche moderne), « parce que l’unité est essentielle ».

Il révèlera son comité de campagne nord-américain dans la semaine et indique qu’il multipliera les déplacements dans la circonscription en vue du premier tour, le 2 juin. « J’ai ce que personne n’a dans cette élection : l’expérience, dit-il, rappelant qu’il a été député de 2007 à 2009 (comme suppléant d’André Santini). Avoir un réseau, cela ne s’invente pas ».

M. Lefebvre se cherche actuellement un pied-à-terre à Brooklyn. Ironie du sort, les Français qui ont voté dans les bureaux du borough sont les seuls, à New York, à avoir mis François Hollande devant Nicolas Sarkozy. Une manière de compenser l’absence d’ancrage local que ses adversaires lui reprochent ? L’intéressé balaie la critique d’un revers de main. « Ils vivent l’élection comme une élection cantonale, estime-t-il. Ce n’est pas parce qu’ils sont implantés à un certain endroit qu’ils ont la légitimité de représenter les Français d’Amérique du Nord. Si vous avez vécu x années à New York, ce n’est pas pour autant que vous aurez la moindre idée de ce qui se passe à Montréal ».

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