La légende voudrait qu’au fond, les Américains aiment bien les Français, et réciproquement. Dans son livre Expat’ : une Française dans la Silicon Valley, Bernadette Theisen, ancienne présidente de l’Alliance Française de la Silicon Valley, fait part d’une autre vision.
Née à Tours, cette enseignante a “quitté la sécurité de l’emploi” en 1998 pour s’installer en Californie avec son mari américain. “Vers le Nouveau Monde, un monde nouveau” est d’ailleurs le premier chapitre de son livre, construit en cinq parties, et fruit d’un long travail d’introspection.
“C’est un coup de gueule“, précise Bernadette Theisen, qui dit avoir été formée à l’école de Zemmour et Naulleau. “J’ai lu un jour l’interview d’un philosophe français qui avait passé un mois aux Etats-Unis et disait que ‘tout le monde ici connaît Alexis de Tocqueville’. Je me suis demandé : mais sur quelle planète vit-il ?” Dès son arrivée en Californie, cette citoyenne du monde a bien du mal à s’y retrouver, entre choc culturel et moeurs qui diffèrent de son éducation française.
Expat’ : une Française dans la Silicon Valley passe au crible les attitudes parfois “démesurées” des Américains, la société de “surconsommation“, la violence… Au début des années 2000, Bernadette Theisen fait face au french bashing au quotidien. “Lorsque la France a décidé ne pas envahir l’Irak, les Français n’étaient pas aimés. Quand j’étais présidente de l’Alliance Française je recevais des appels de gens qui traitaient les Français d’ordures et de lâches. C’est surtout de l’ignorance.”
Mais si Bernadette Theisen énumère ces difficultés et différences culturelles, c’est surtout pour rappeler le fait qu’elle se sent “étrangère“. “Je ne suis pas chez moi, je suis une étrangère“, écrit-elle à l’envi, laissant libre cours à une réflexion sur le statut d’expatrié. Dans les derniers chapitres, elle révèle avoir besoin de la Californie et de la France. “C’est comme avoir un père et une mère“, suggère-t-elle.
Bernadette Theisen, qui se dit quand même “chanceuse” d’avoir atterri en Californie. “J’aime le dynamisme et l’amabilité des gens ici. Cela, je ne peux pas le leur reprocher“, ajoute l’écrivain. Elle souhaite enfin, à travers son livre, envoyer un “message d’espoir aux jeunes de milieux défavorisés” qui pensent ne pas être capables de se rendre, eux aussi, dans la Silicon Valley.
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Se sentir étranger est un choix. Je ne me considère plus comme un expatrié depuis des années, mais comme un immigré. Et je me sens toujours français, mais aussi américain. Aux États-Unis, on se construit son identité. Le pays ne vous tend pas la main pour en faire partie. C’est à vous de vous y faire votre place.
Difficile de vous repondre puisque vous n’avez pas lu le livre. Faire une critique d’une critique, c’est bizarre! Mais, oui, je me sens etrangere au moment du delire qui se produit lors de matchs de baseball ou de football americains majeurs. Je me sens etrangere quand personne dans mon entourage ne partage mon amour pour la bonne litterature, mon amour du bon pain, du bon vin ou du bon fromage!!!!Je me sens etrangere quand personne ne rouspete contre les hormones dans l’alimentation etc…
Hmm une critique d’une critique est plus que normale, même attendue. C’est vraiment amusant que les Francais ici se plaignent d’être parfois critiqué! Est-ce que vous réalisez à quel point nous critiquons les USA en France?? Absolument tout le monde se moque des US, à commencer par les actualités. Tout le monde a des pre-jugés énormes sur les americains comme étant obèses, ignares, arrogants, etc. J’avais les mêmes avec ma mentalité franchouillarde. La réalité c’est que ici on à la chance de se faire sa vie selon ses compétences, à l’opposé de la France ou les connivances et démagogies sont reines… Pour ce qui est des hormones alimentaires, regardez un peu autour de vous, les californiens sont obsédés par ce qu’ils mangent et sont beaucoup plus difficile que les Francais! Essayez d’amener un végétarien en France et vous verrez, j’ai testé! Enfin beaucoup d’entre vous parlent de l’Irak qui est de la longue histoire. J’ai subit les memes critiques que vous, mais plus de la moitié des gens étaient de notre coté dans les régions de Californie et NY, donc plus d’amis que d’ennemis. De plus, souvenez vous du mattraquage anti-americain en France?? Pour les américains en France c’etait juste invivable. Bref, soyons un peu objectif, on parle de la Californie ici pas du Kentucky!
Rien n’a à ajouter. +1
Bizarre. Je suis entouré d’Américains amoureux de littérature – certains même sont écrivains ou journalistes. Beaucoup d’entre eux partagent mon amour de la bonne chère (vous vivez dans la région de la Baie de San Francisco, une destination de choix pour les gastronomes), et j’ai un boulot d’appoint dans un domaine viticole californien. Je trouve également étrange que vous viviez dans la Silicon Valley et ne soyez pas entourée de consommateurs avertis en ce qui concerne l’alimentation. La plupart des gens que je connais se passionnent pour les débats autour des OGM ou du bio.
Quand au délire sur le sport – je n’ai pas l’impression que vous ayez été entourée de fans de football ou de rugby lorsque vous viviez en France.
Vous mettez la faute sur les Américains. Mais c’est vous qui êtes responsable de votre cercle. J’ai l’impression qu’il va vous falloir l’agrandir un peu plus.
Il est, ce me semble, téméraire, d’assimiler la Silicon Valley à toute la Californie. Je vis dans un “îlot” ou les préjugés n’ont pas droit d’habitation — Berkeley — depuis plus de 30 ans. Pourtant les idées préconçues de plus ou moins bon goût y existent, et si je ne me sens pas étrangère à proprement parler je suis toujours “exotique” pour beaucoup. Différences et similarités il y a, et elles ne disparaîtront jamais. Nous ne partagerons jamais les souvenirs liés à la télé, les plats surgelés du temps de l’enfance, etc. Quand je suis arrivée, les gens méconnaissaient beaucoup plus la “culture française” qu’à présent. Niveau alimentaire, c’était la bérézina, alors que maintenant les importations sont très satisfaisantes. Ce n’est qu’un exemple. Philosophiquement, il y a toujours un fossé. Et selon sa formation de base, ce fossé gêne plus ou moins (je pense aux littéraires, aux professionnels en sciences humaines par ex.). Oui, on peut avoir une appartenance duelle (je n’irai pas jusqu’à dire identité, c’est un concept beaucoup plus compliqué que l’on ne pense). On s’agacera toujours d’un aspect ou d’un autre, et d’ailleurs, quand on est en France ou quand on rencontre des compatriotes en vacances, on est également irrités, justement parce qu’on a intégré du positif de la société d’accueil.
D’accord avec vous.Alors, SVP, lisez mon livre. Jugez-moi sur mon livre et non sur ce que quelqu’un en dit!
Zemmour et Naulleau? Quel rapport? Surtout Zemmour. Et nous, on a Rush Limbaugh…Sérieusement, si l’on arrive à se sentir étranger ici à Silicon Valley, on aura bien plus de mal ailleurs, même à Paris venant de Tours. Ceci dit, je comprends fort bien que si on n’est pas dans la high tech ou dans un job directement connecté à ce monde, genre avocat d’affaires par exemple, on peut effectivement avoir du mal à s’adapter à la vie d’ici. Ce sentir étranger et ne pas s’adapter sont deux choses différentes. Il y’a 30 ans il fallait aller à Berkeley pour boire un espresso (et c’était dégueulasse), maintenant il y’a la queue à la boutique Nespresso chez Macy’s. Les choses ont bien évolué depuis, on a facilité les choses pour Madame Theisen. 🙂
L’article a tronque’ une partie de ma reponse. Quand j’ai mentionne’ Zemmour et Nauleau, je faisais reference a l’intransigeance de ces 2 critiques concernant l’ecriture. Je me suis attachee a ecrire en “bon francais”. J’ai aime’ jouer avec les mots pour donner un rythme, une melodie a la phrase. C’est cela toute la beaute’ de la langue francaise
Bonjour,
Je lis et relis l’extrait d’Expat: Une francaise dans la Silicone Valley de Bernadette Theisen et je ne peux qu’approuver ayant ete mon epouse et moi-meme victime du ” French Bashing” a grands coups de massue. Entre 1996 et 1998, mon epouse ayant subi plusieurs operations desastreuses aux Etats Unis” pour une simple vesicule biliaire et des annees de souffrances nous avions decide de poursuivre le chirurgien en justice pour “medical malpractice”. En 2003 nous passons au tribunal, je vous r’appelle que c’est une epoque ou la France refuse de s’allier a L’Amerique contre Sadam Hussein…..J’en passe mais pendant le proces en court pendant les suspensions d’audience les greffiers se mettent a debiter des propos negatifs sur les francais tout en accompagnant les membres du jury. Le jury automatiquement se joint aux propos, mais j’en passe et je reste poli! Vous avez compris que nous avons perdu notre proces!
( je souhaite a tous une tres bonne sante dans ce pays).
L’ignorance et partout ici et dangereuse et le systeme plein d’embuches.
“Je t’aime, un peu, beaucoup et ……………” pourrait tres bien s’appliquer ici (sic)
Bonne chance a toutes et a tous!
Je suis désolée pour votre épouse et les souffrances physiques et morales qu’elle a dû subir mais je crois que votre avocat était très mauvais ..il est interdit de faire des différences entre les nationalités..tous résidents permanents doivent être traités comme les américains..pas de différences.
Il est certain que pour vivre aux USA il faut être en bonne santé..sinon c’est une vraie galère. Il y a beaucoup de progrès à faire de ce côté là.
De même que dans la justice car parfois il faut reconnaître une faute que l’on a pas faite pour éviter d’être jugé et de se retrouver en prison mais ceci est aussi bon pour les américains de souche..et oui il faut evoluer mais en France on rétrograde donc pas mieux notre système..les bons sont punis et les mauvais sont libérés..
bonjour, j’habite a San Francisco et j’aimerais beaucoup lire votre livre. Ou puis-je me le procurer localement?
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Je ne me suis jamais sentie étrangère et je n’ai jamais été traitée de lâche pour être contre la guerre en Irak. Il suffit tout simplement d’expliquer son point de vue personnel aux américains et à cette époque j’habitais l’Arizona berceau des Républicains de Mc Cain ensuite je me suis retrouvée dans la silicon Valley après avoir vécu dans la banlieue de LA…et je peux donc vous affirmer que la Silicon Valley est le paradis des US et on ne m’a jamais traité différemment des américains de souche….étrangère je le suis mais je fais partie des americains à part entière malgré ma nationalité et mon accent…d’ailleurs tout mon entourage dans la Silicon valley essaie de me parler en Français…c’est un signe pour moi de reconnaissance et d’intelligence.. Donc tout dépend de son caractère et des gens que l’on côtoie..
Un livre est personnel et je pense que vous avez exprimé vos pensées..personne ne s’y oppose mais il ne faut pas généraliser …la compréhension et la perception sont personnelles.
Des différences il en ait fait et en premier en France alors pourquoi critiquer les américains…c’est un autre système celui où on doit bosser pour vivre voir même pour certains survivre mais on le sait..