Somnolence, irritabilité, la difficulté à s’endormir, mauvaise digestion… Tout voyageur connait les effets secondaires du décalage horaire. Pour ceux qui ne passent que deux ou trois jours dans leur destination d’arrivée, il vaut mieux, d’après l’Institut Pasteur et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), garder le rythme du pays de départ, d’autant que le corps met un certain temps à se “caler” et qu’il faudra répéter l’opération dans l’autre sens au retour!
Jeûner pour mieux dormir
Pour les voyageurs de plus long terme -plus de 2 ou 3 jours- il est essentiel de ne pas partir avec une dette de sommeil, pour ne pas rajouter le jet lag à une fatigue déjà installée. Et demander conseil à son médecin si on est supposé prendre des médicaments à heure fixe. L’OMS recommande la sieste courte (20mn) durant le vol, de manger léger, boire beaucoup d’eau et limiter la consommation d’alcool et de caféine. L’association de « Promotion de Sommeil et Médecine Générale » (ProSMG) conseille carrément de jeûner pendant le vol, des études récentes démontrant en effet l’existence d’une horloge interne liée aux repas. En résumé, le jeûne prolongé suivi d’un repas aux horaires habituels du pays d’arrivée envoie un signal au corps qui lui permet de se synchroniser plus rapidement avec l’heure locale.
Quand on voyage d’Est en Ouest (Paris/New York), il est conseillé de s’exposer à la lumière naturelle en deuxième partie de journée. Ce sens là est relativement facile à gérer car il nécessite de se coucher et de se lever plus tard et les voyageurs qui l’ont déjà expérimenté connaissent bien cette sensation d’énergie débordante dès le réveil !
Dans l’autre sens, New York/Paris, le décalage se fait sentir plus fortement. Il faudrait se coucher plus tôt, mais il est difficile de se mettre au lit à 22h quand notre horloge interne nous indique qu’il est 16h ! Et encore plus difficile de se réveiller à 8h alors que cette heure correspond à 2h du matin, soit le milieu de la nuit ! Pour se synchroniser rapidement, il faut se mettre le plus vite possible à l’heure locale, donc se forcer à se réveiller le matin, quitte à faire une courte sieste en journée. L’exposition à la lumière naturelle dès le début de la journée et une douche fraiche le soir avant de se coucher aident le corps à s’habituer aux horaires locaux.
L’OMS et l’association ProSMG déconseillent la prise de mélatonine, dont les effets positifs sur le jetlag n’ont pas été prouvés. L’association ProSMG interdit strictement les somnifères à action rapide durant le vol en raison des effets secondaires néfastes, de la phlébite due à l’immobilité aux troubles du comportement rendus tristement célèbre par Jean-Luc Delarue. En revanche, une prise légère à l’arrivée peut aider à l’endormissement « forcé » pour les voyages d’Ouest en Est.
Avec toutes ces astuces, les voyageurs du bout du monde dormiront sur leur deux oreilles !
je ne suis pas d’accord pour la melatonine qui a toujours supprime pour nous le jetlag mais pas la fatigue, seulement les effets secondaires du decalage… et cela depuis quarante ans et plusieurs voyages par an!!!( un cachet la nuit precedente, un demi avec le diner dans l’avion et un le landemain; pas besoin de cela au retour… a deconseiller le soleil en arrivant en France !!
Joyeux Noel a tous 1
Nicole Buck