Charlotte de Turckheim: "Je n'ai pas le rêve américain"

Date:

A quelques jours de son départ pour les Etats-Unis, Charlotte de Turckheim trépigne d’impatience : “C’est une expérience géniale de jouer à l’étranger, de découvrir comment un autre public réagit à nos répliques.” 
La Française se produira à New York le 29 janvier (où sa mère et sa fille viendront l’applaudir), San Francisco les 1er et 2 février et les 3 et 4 à Los Angeles avec “Une journée chez ma mère”, le spectacle qui l’a révélé au grand public.
Créé en 1990, ce one-woman-show, adapté au cinéma par Domi­nique Chemi­nal, a été actualisé avec Bruno Gaccio, l’ex-monsieur “Guignols de l’info”. Le pitch : Charlotte va passer quelques jours chez sa mère pour se reposer. Et, comme il y a 20 ans, la journée va tourner à la catastrophe : la toiture menace de s’effondrer, le frigidaire provoque une fuite d’eau, une vieille amie s’incruste et les huissiers frappent à la porte.
Charlotte de Turckheim y interprète onze personnages exubérants, surprenants et touchants, “comme une pièce de théâtre à elle toute seule”. “Dans la nouvelle version, on les a confrontés à la société actuelle, à l’élection d’Emmanuel Macron. Pour autant, certains n’ont pas changé, comme la baby-sitter idiote”, commente la comédienne-humoriste-réalisatrice, qui prévoit d’ajouter un clin d’oeil à la situation américaine pour l’occasion. “En Europe, on vit tous l’élection de Trump comme un drame absolu.”
Elle n’en est pas à son coup d’essai outre-Atlantique. Elle avait déjà joué “On m’a pas prévenue !” à Los Angeles et San Francisco il y a six ans. “Des amis, installés à L.A., insistaient pour que je vienne leur rendre visite. Pour me convaincre, ils ont contacté Pierre Leloup, le directeur du Théâtre Raymond Kabbaz (la salle du Lycée français de LA, ndlr), qui a proposé de me faire jouer”, rappelle celle qui n’aime pas “le tourisme pour le tourisme” et préfère visiter un pays en montant sur scène. Ainsi, elle restera plusieurs jours dans chaque ville, avant de se reculer dans un ranch en Arizona, où elle prévoit de monter à cheval avec son mari.
Après ses premières planches américaines, elle a encouragé certains de ses amis humoristes à franchir l’Atlantique, dont Patrick Timsit. “Mais il faut des spectacles “légers”, pas une troupe de 15 personnes. Laurent Gerra est intéressé mais je lui ai dit de venir seul.”
Si elle est “très amusée” à l’idée de jouer aux Etats-Unis, elle l’assure: “je n’ai pas le rêve américain”“L’humour est culturel, je ne sais pas ce qui fait rire les Américains. Small is beautiful, je n’ai aucune envie de conquérir le monde”, poursuit-elle.
À son retour en France, elle va donc pouvoir s’adonner tranquillement à l’écriture du scénario de “Mince alors 2!”. Et le public français la retrouvera à l’affiche du film “Abdelkader et la comtesse”, d’Isabelle Doval, dans les salles françaises le 25 avril.

  1. belle humilité. pas comme certains qui reviennent en France, gonfles par des attachés de presse qui leur font raconter des conneries de soi-disant succès américain … brave Charlotte de Turckheim
    ps.en plus, je pense qu’à la faveur de nombreux séjours américains, elle connaît beaucoup plus qu’elle le le dit la culture et donc l’humour américain.

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related

Déborah Laurent : La carte Costco, ça vaut le coup ?

Vous arrivez aux États-Unis et vous entendez parler des...

Vie d’Expat : Depuis que je vis loin, ma sœur a repris le rôle qui m’appartenait

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs...

Laurent Saint-Martin devient ministre des Français de l’étranger et du Commerce extérieur

L’ancien ministre chargé des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, reste...

Déborah Laurent : Les bars pop-up Fêtes à tester jusqu’au Nouvel An

Plusieurs bars pop-up sur le thème de Noël prolongent...