On commence avec un peu de légèreté et beaucoup de moqueries. Carla Bruni-Sarkozy a été la cible ces derniers jours des quolibets de la presse américaine pour le fiasco que semble avoir été son premier jour de tournage avec Woddy Allen. La belle qui incarne un commissaire d’exposition dans le dernier film du réalisateur américain a dû refaire 34 fois la même scène: sortir d’une supérette avec une baguette sous le bras… Vanity Fair se montre d’ailleurs sceptique quant aux performances de l’actrice, la citant “Peut-être serai-je très mauvaise”, explique-t-elle. Peut-être, on le saura bientôt” remarque le magazine…
L’article du New York Daily News parle de “quelques reportages plutôt hilarants” qui seraient sortis à Paris à propos du tournage et titre par un très sec ”Woody Allen n’est pas impréssionné par Carla Bruni”. Le journal, reprenant des sources britanniques, cite des propos tenus anonymement par quelque quidam présent sur le tournage: Carla Bruni “luttait pour éviter de regarder directement la caméra, ce qui n’impressionnait pas Woody Allen” et ajoutant: “La scène de la baguette aurait pu être plus simple mais Carla Bruni voulait en faire une grande scène“. Le journal remarque, un peu taquin, que “si elle a donné à Allen un gros mal de tête à la place, le réalisateur l’a minimisé”. Et citant le Mail, le New York Daily News ajoute que Woody Allen “ne semblait pas particulièrement enthousiaste par le jeu de Carla” . Ca promet…
Et puis son mari a fait parler de lui avec son voeu de renforcer le dispositif légal pour l’expulsion des Roms, souvent appelés “gens du voyage”. Toute cette semaine, la presse américaine est revenue sur le débat. Et le New York Times choisit son camp en anglant l’un de ses papiers sur le combat entre le président et les associations de droits de l’homme:” le président Nicolas Sarkozy a décidé l’expulsion de Rom clandestins et d’immigrés itinérants ainsi que le démantèlement de leurs camps dans une action qui a été qualifiée par les groupes de défense des droits de l’homme de xénophobe et critiquée par ses opposant politiques”
Le New York Times met en rapport cette dureté de ton et d’action qu’applique Nicolas Sarkozy avec sa baisse de cote de popularité et les émeutes de 2005, où cette même intransigeance l’avait fait grimper dans les sondages : “M. Sarkozy sortit de cet épisode (“racailles” et “karsher”, ndlr) avec des sondages montrant qu’il avait adopté la bonne approche (…) Maintenant, confronté à un fort taux de chômage et forçant les réformes sociales et économiques compliquées, M. Sarkozy fait face à une popularité déclinante dans les sondages et à une élection en 2012 contre un PS renforcé”
Un article du Boston Globe lui aussi souligne d’emblée les accusations des associations qui considèrent que le “gouvernement agit de façon raciste dans son traitement des Roms”. Le journal prend un angle très engagé pointant les précédentes persécutions dont les Roms ont fait l’objet. Selon le journal, le langage très rude du président “a un fond qui glace le sang dans un pays où les authorités ont rassemblé les Roms et les ont envoyés en camp de concentration sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale (…) Jacques Chirac avait condamné ’la folie nazie qui avait voulu éliminer les Roms’”. Un rappel qui ne peut que pousser à faire la comparaison avec le pouvoir actuel en France… Et une analyse qui va peut-être un peu trop loin ou qui du moins manque de nuance..
Et enfin c’est un fait divers qui a également retenu l’attention des médias américains cette semaine. Une assistante maternelle, Dominique Cottrez, a reconnu avoir tué 8 de ses propres enfants. Le Time Magazine tente de comprendre les raisons d’un tel acte dans un article et pointe la nationalité française de l’accusée, étrange analyse : “La question est aussi horrible qu’importante à poser: pourquoi y’a-t-il un nombre grandissant de femmes françaises qui tuent leurs nouveaux-nés?”
D’après les experts interrogés par le journaliste, les cas d’infanticides de ce genre “résultent d’un déni de grossesse, une situation souvent mal comprise et minimisée (…) le déni de grossesse est quasiment un état de schizophrénie dans lequel les femmes soit ne réalisent pas soit n’acceptent pas qu’elles vont avoir un enfant – même pas suffisamment pour se faire avorter”.
Le journaliste conclut par cette question “glaçante”: “Y’a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que ce phénomène en expansion de déni de gossesse – et l’infanticide auquel cela peut mener – est un problème purement français?” A vous de juger…
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de déni de gossesse > grocesse, peut etre ?