“Il n’y a aucun projet d’imposition des Français de l’étranger“. Franck Scemama (PS) a souhaité mettre les choses au clair, dimanche, lors de la libre-antenne en ligne du PS, à laquelle il participait avec sa suppléante Annie Michel.
En réponse à la question d’une auditrice qui disait avoir reçu un e-mail de la campagne de Frédéric Lefebvre (UMP), affirmant que le PS voulait imposer les Français de l’étranger, le candidat socialiste a indiqué “haut et clair” que le gouvernement n’avait “évidemment” pas l’intention de créer un impôt sur les Français établis hors de France.
“Un candidat essaye de gagner des voix en créant un climat de suspicion, en montant les Français les uns contre les autres, là en l’occurrence le gouvernement et les Français vivant au Canada et aux Etats-Unis“, a-t-il glissé.
“Les revenus perçus à l’étranger sont taxés à l’étranger, a-t-il précisé. Un Américain ayant une entreprise ou un bien immobilier en France paiera des impôts en France. Et c’est vrai en sens inverse: un Français qui louerait un appartement aux Etats-Unis paiera un impôt aux Etats-Unis sur les recettes de la location. Ça ne changera pas.”
Au début de la libre-antenne, animée par le directeur de campagne de M. Scemama Sylvain Bruni, le candidat du Parti socialiste a qualifié de “discriminatoire” l’impôt sur les plus-values immobilières des non-résidents. Avec l’ajout depuis cet été de la CSG au taux commun de 33,3%, celui-ci atteint 48,8%. “Une situation anormale“, selon le candidat. “En Europe, dans le même temps, on a une imposition beaucoup plus faible. Et dans d’autres pays, grâce aux conventions fiscales, on n’a pas à payer cet impôt, a-t-il observé. L’imposition sur les revenus immobiliers en France est trop élevée et est d’autant plus injuste qu’il n’est pas partagé par tous“. “Un des engagements majeurs de mon mandat sera de rétablir cette justice fiscale.“
Crédit photo: Sébastien Vidal / French Morning
Mêmes promesses que celles martelées il n’y a qu’un an, tout au long de sa campagne électorale, par la députée invalidée. Elles n’engagent, selon la formule consacrée,que celles et ceux qui y croiraient. Pour ce qui est de monter les Français les uns contre les autres, et en particulier contre ceux qui, comme nous, vivent hors de France, le gouvernement soutenu par ce candidat a un passif accablant.
Il ne fallait pas que Narassinguin, la député socialiste d’Amérique du nord, soutienne et vote cette loi l’été dernier. Et maintenant Scemama veut l’amender. Mais il fallait réagir avant. Vous croyez vraiment que le gouvernement va changer un loi pour annuler un impôt que les français de l’étranger payent? Les socialistes ne pensent qu’à faire l’opposé. Soit il est naïf, soit c’est un menteur.
Sur, Narassiguin avait dit la même chose. Pas d’impôt nouveau pour les français de l’étranger, et elle a eu aucun problème pour vote une loi de Cahuzac, injuste qui a entraîne la double imposition de certains français de l’étranger. Alors les promesses de l’autre socialiste, scemama, on ne vous croit plus
Comment peux t’il dire cela? Il a félicité et approuvé à plusieurs reprises le bilan de Narassiguin. Mais elle a voté pour quoi: la suppression de la PEC sans le transfer des montants aux bourses comme elle avait promis, le vote d’une loi fiscale qui a entraîné de nouveau impôts injustes aux français de l’étranger, la destruction de l’assemblée des français de l’étranger. Elle n’a rien fait pour nous, rien. Et maintenant Scemama nous promet l’opposé??? Il nous prend vraiment pour des à abrutis
Puisque les conventions fiscales avec certains pays sont difficilement renégociables, l’idée est évidemment de les contourner en trouvant d’autres moyens de taxer les français de l’étranger. Après, on pourra toujours affirmer avec aplomb que les français de l’étranger n’ont pas été imposés. S’il y a bien une chose pour laquelle nos élus sont doués, c’est leur grande imagination dans la création de nouvelles taxes.
Dire qu’il n’y a pas de projet d’imposition est amusant: on créé des taxes tous les jours (y compris sous la majorité UMP précédente, qui a un sacré bilan à ce niveau là), des taxes qui n’ont jamais été annoncées dans les programmes de campagne. Tout n’est évidemment pas inscrit dans un programme de campagne (celui du président élu par exemple) notamment parce que la situation politique et financière du pays évolue au fil du mandat.
Aux dernières nouvelles, on ne connaît rien des travaux du groupe de travail dirigé par le député Yann Galut (qui n’est pas un groupe de travail parlementaire comme le dit Frédéric Lefebvre, mais un groupe au sein du PS). J’ai posé plusieurs questions à Corinne Narassiguin au sujet de ce groupe, et elle a soigneusement évité de répondre sur l’identité de ses membres. Il n’y a aucune transparence sur ce groupe qui prépare on ne sait quoi. En revanche on connaît le genre de Yann Galut, qui proposait de déchoir la nationalité de Gérard Depardieu. On n’a pas non plus oublié Jérôme Cahuzac, qui depuis longtemps voulait imposer les Français de l’étranger.
No taxation without representation.
Comment peut on a la fois vouloir voter pour un représentant (et s’intéresser a ce qu’il dit) et ne pas vouloir se faire taxer? On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
Je suis contre la taxation des francais a l’étranger (et donc contre etre represente) mais POUR un système français qui permet aux Francais de l’étranger de contribuer au systeme social français
(ca existe déjà tres bien avec la CFE) s’ils souhaitent en beneficier plus tard et qui exclut ceux qui ne l’ont pas fait malgre leur revenus a l’etranger.
Rien de plus révoltant de n’avoir pas contribue pendant des années, et se faire soigner sa dent lors d’un passage en France car c’est pris en charge. Celui qui ne l’a pas fait leve la main.