Muriel Pénicaud veut faire connaitre son nouvel index de l’égalité salariale hommes-femmes au monde entier.
En déplacement aux Etats-Unis pour préparer la réunion des ministres du Travail du G7, le “G7 Social”, prévu pour les 6 et 7 juin à Paris, la ministre du Travail a indiqué qu’elle avait l’intention d’en parler à ses interlocuteurs lors de ces deux jours de visite, qui l’emmèneront lundi 11 et mardi 12 mars à New York et Washington.
Elle doit s’entretenir avec des responsables de l’ONU, du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, mais aussi des journalistes américains et des acteurs du monde financier. “Ça fait 46 ans que la loi dit en France “à travail égal, salaire égal”. C’est l’une des seules lois qui est massivement non-appliquée“, a-t-elle noté lors d’une rencontre publique dimanche 10 mars organisé à New York par l’antenne locale d’En Marche!. Je me suis dit qu’il fallait profiter du momentum généré par #MeToo (…) On a décidé d’aller vers une obligation de résultats“.
Cet index de 100 points permet d’accorder une “note” aux entreprises en fonction de plusieurs critères (l’écart hommes-femmes dans les rémunérations, les promotions ou les augmentations notamment). Les sociétés qui recueillent moins de 75 points ont pour obligation de se mettre en conformité dans les trois ans, sous peine de sanctions financières. Les entreprises de plus de 1.000 salariés avaient jusqu’au 1er mars pour publier leur index. L’obligation sera progressivement étendue au reste des entreprises pour concerner toutes les compagnies de plus de 50 salariés.
Même si seulement 52% des 1.400 entreprises de plus de 1.000 salariés avaient publié leur index une semaine après la date-butoir, Murlel Pénicaud a vanté ce nouvel outil, moteur selon elle de “compétition positive“. “Presque toutes les semaines, je dîne avec des responsables de grandes entreprises. Au dîner de lundi, ils parlaient tous de leur note, confie-t-elle. En terme de conduite du changement, ça peut être très positif pour les femmes comme pour les entreprises qui veulent être plus performantes“.
Dès lundi matin, la ministre doit rencontrer plusieurs investisseurs pour évoquer les réformes du marché du travail en France, avant de participer à la conférence Women in Business, en présence de PDG, d’investisseurs et responsables politiques. Elle a l’intention d’encourager “les fonds d’investissement à intégrer dans leurs critères financiers des éléments sociaux et environnementaux, dont ce sujet“.
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