A Harlem, une boulangerie à l'accent toulousain

Date:

Au 942 Amsterdam Avenue, nichée entre les delis, se cache une petite boulangerie aux saveurs de la Ville rose. Au mur, quelques photos de Toulouse, son Capitole et son Canal du Midi.

Samedi 19 janvier à 15h, La Toulousaine fêtera son premier anniversaire. Les voisins sont invités à partager un verre de vin, des petits fours et les trésors pâtissiers du chef et son équipe.

Le chef, c’est Jean-François Gatorze, Toulousain pure souche au fort accent du Sud-Ouest. Fils de pâtissiers, il effectue sa formation de boulanger-pâtissier à Toulouse avant de travailler pendant quinze ans dans la région. Mais fatigué par la grisaille française, il décide de chercher son bonheur à l’étranger. “En 2005, j’ai répondu à une offre d’emploi de pâtissier sans savoir parler un mot d’anglais. Ça a marché et un mois plus tard je débarquais à New York!” Jusqu’en 2009, M. Gatorze multiplie les collaborations avec des restaurants et pâtisseries de la ville. Puis, marié à une Américaine, il construit avec sa femme le projet d’une boulangerie-pâtisserie traditionnelle française, pour « être mon propre chef », dit-il.

Pendant trois ans, ils cherchent le local parfait et finissent par le trouver, non loin de là où Jean-François Gatorze avait commencé sa carrière américaine, à Harlem. Son expérience professionnelle lui a permis de se faire un réseau, notamment parmi les fournisseurs. Pour ses produits culinaires, il fait appel à des producteurs français, en France ou à New York. Ainsi, sa charcuterie est-elle fournie par “Trois petits cochons”, une entreprise française à Brooklyn qui produit pâtés, terrines et mousses. Le chocolat, utilisé dans les pâtisseries, est lui, directement importé de France. Du sandwich de pâté au jambon-beurre en passant par le pain au chocolat :  les produits sont de qualité et cela se ressent dès la première bouchée.

Après un an à la tête de sa petite entreprise,  M.Gatorze se dit “fatigué mais heureux“. Si la boulangerie n’a pas encore de site Internet – “ce qui ne saurait tarder“, rassure le propriétaire – elle est déjà bien occupée. Dans la boutique se mêlent Français expatriés ou de passage, Américains et une clientèle hispanique friande de baguettes. Résultat : la boulangerie-pâtisserie et son patron ne dorment que très peu. Mais, un an après l’ouverture, pas l’ombre d’un regret. « Ce que j’ai fait en sept ans, dit Jean-François Gatorze, je n’aurais jamais pu le faire en France ».

Share post:

Subscribe

spot_imgspot_img

Popular

More like this
Related

Déborah Laurent : La carte Costco, ça vaut le coup ?

Vous arrivez aux États-Unis et vous entendez parler des...

Vie d’Expat : Depuis que je vis loin, ma sœur a repris le rôle qui m’appartenait

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs...

Laurent Saint-Martin devient ministre des Français de l’étranger et du Commerce extérieur

L’ancien ministre chargé des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, reste...

Déborah Laurent : Les bars pop-up Fêtes à tester jusqu’au Nouvel An

Plusieurs bars pop-up sur le thème de Noël prolongent...