Une brise provençale souffle sur le Texas au festival SXSW (pour South by Southwest), grand-messe de la tech et de l’art jusqu’au 17 mars à Austin. Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille délégué à l’économie, a fait le voyage pour promouvoir la ville de Marseille avec une délégation d’une dizaine de personnalités de la cité phocéenne. L’élu parle même d’une « opération commando ».
Sur place, il recense le vice-président d’Aix-Marseille French Tech, des représentants de la Chambre de commerce, du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) – fleuron marseillais ouvert en 2013 – ou encore les entrepreneurs de la start-up provençale Unistellar, qui conçoit un télescope connecté.
Le but de cette mission marseillaise : convaincre les Américains de venir investir dans « l’Athènes des Gaules », avec l’objectif ambitieux d’attirer 50 milliards d’euros sur son sol d’ici 2050. Et même « d’ici une dizaine d’années », renchérit Didier Parakian.
« Comme toutes les grandes villes, on est condamné à s’internationaliser ou à mourir », résume l’adjoint au maire, entre une conférence et un rendez-vous avec le maire d’Austin. « Et nous, on n’est pas des suiveurs, on est des leaders », martèle-t-il.
La métropole peut déjà se targuer d’avoir séduit quelque 700 entreprises étrangères. « Sur 75 qui se sont installées l’an dernier, 20 sont des entreprises américaines », souligne Didier Parakian, avant de préciser que les Etats-Unis sont le premier investisseur sur le territoire marseillais. Il observe : « Le nouveau patron de l’OM, Frank McCourt, qui est américain, a sans doute aussi amené des entrepreneurs dans son sillage. »
Les Marseillais n’hésitent pas non plus à se déplacer pour se faire connaître. Avant Austin, ces missionnaires du sud-est français étaient présents au CES de Las Vegas, à Los Angeles et à Miami, ville avec laquelle la métropole Aix-Marseille-Provence a signé un accord de coopération.
« Avec Austin, nous avons plein de points communs. Ils ont le barbecue, on a la bouillabaisse », sourit-il. Plus sérieusement, « Marseille est à une porte vers l’Afrique et Austin est une porte vers l’Amérique du Sud, ce que j’appelle des “hubs mirroirs” », ajoute l’édile.
Pour l’heure, « nous cherchons un partenariat économique, pas un jumelage », précise-t-il. Prochaine étape de cette relation naissante avec la capitale texane : inviter la délégation américaine à Marseille, à l’occasion d’un déplacement prévu en France au moins de juin. « On fait les matches allers, mais on fait aussi les matches retours », glisse Didier Parakian.
Date: