"How to smell a rose": un roi du docu dans la campagne normande

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Dès le début du documentaire, on y est. La Normandie nous tend les bras avec ses petits marchés, ses produits frais, et sa campagne. Nous sommes près de Sartilly, dans la ferme de Ricky Leacock et de sa femme, Valérie Lalonde. Ici, ils mènent leur petit train de vie à la française entre pellicules, caméra au poing et poule au pot.
“How to Smell a Rose: A Visit with Ricky Leacock in Normandy” dresse le portrait de Ricky Leacock, un cinéaste charismatique qui a changé la vision du film documentaire. Il est projeté en anglais au Film Forum de New York à partir du mercredi 12 août.
Les Blank and Gina Leibrecht, les réalisateurs, sont venus leur rendre visite durant quatre jours. Ils les ont filmé au naturel, sans aucun filtre. On y voit la préparation des repas accompagnée de grandes conversations sur la réalisation cinématographique, le tout entrecoupé de morceaux de vie et de films de Ricky Leacock. Une sorte de conversation, un aller-retour entre le présent et le passé.


La passion du documentaire
Ricky Leacock est né avec une caméra à la main. A l’âge de 13 ans, il tourne son tout premier film sur la récolte et la vente de bananes dans les plantations de son père, aux Iles Canaries. Il travaillera avec de grands réalisateurs de son époque comme Robert Flaherty, considéré comme le père du cinéma documentaire. Mais aussi Leonard Bernstein, compositeur de la comédie musicale “West Side Story”, ou encore Robert Drew, D. A. Pennebaker, et les frères Maysles avec lesquels il met au point la technique de caméra à l’épaule avec son synchronisé. Une vie très riche au cours de laquelle il a même été amené à suivre le président Kennedy.
“J’aime regarder le monde tel qu’il est”
Dans un style très informel, et à travers la vie de Ricky Leacock, Les Blank peint l’évolution du cinéma documentaire. Un homme qui a influencé le monde du grand écran, mais aussi la manière de faire du journalisme. Les rides sur son visages marquent une vie bien remplie qu’il raconte avec des yeux émerveillés. On se laisse guider sans problème: les images sont belles et son histoire passionnante.
Si vous vous demandez pourquoi le film s’intitule “How to Smell a Rose…”, c’est tout simplement parce qu’au court du documentaire, Ricky Leacock philosophe sur la création artistique et déclare : “Quelqu’un a demandé à Flaherty: ‘comment enseigne-t-on comment faire un bon film?’ Et il a répondu: ‘comment enseigne-t-on comment sentir une rose?’ “.

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