Le ballet de l’Opéra de Lyon arrive à la Brooklyn Academy of Music les 7, 8 et 9 mai avec le très glamour « Ni fleurs, ni ford-mustang » de Christian Rizzo, chorégraphe aussi doué dans le domaine de la danse que dans les arts et la mode.
La question subtile posée par le spectacle est la suivante: « pourrions-nous danser sur les ruines, à la fin du monde? Je vois la scène comme un lieu rituel de passages, un endroit de transformations », confie Christian Rizzo.
Avec une combinaison de fantastique, de mystère et de décors somptueux, il emmène le public dans un monde fascinant et imaginaire. Le choix du compositeur, Gerome Nox, s’est imposé de lui-même – Christian Rizzo a l’habitude de travailler avec lui. Il lui a dit qu’il recherchait une musique capable de refléter la tension et le drame présents dans l’oeuvre, comme un sentiment « d’avant ou d’après tempête ».
Ce projet est également l’un des temps forts du festival DANSE, un festival franco-américain de performances scéniques et d’idées, organisé par les services culturels de l’Ambassade de France pour mettre en lumière le travail de chorégraphes et de danseurs français.
Créer cette chorégraphie pour le ballet de l’Opera de Lyon? Un honneur pour le chorégraphe. Menée par Yorgos Loukos depuis 1991, la compagnie s’est pendant longtemps, distinguée en présentant et en commandant des oeuvres réalisées par de nombreux artistes internationaux reconnus, parmi lesquels William Forsythe, Jiří Kylían, Maguy Marin, Trisha Brown, Merce Cunnigham, Ohad Naharin, Bill T. Jones, Stephen Petronio et Lucinda Childs. Et de grands noms français tels que Rachid Ouramdane, Jerôme Bel et Benjamin Millepied.
Pour Christian Rizzo, la danse contemporaine évolue. Après l’impact important du post-modernisme américain sur la chorégraphie française dans les années 1970, et après l’accent mis par d’autres écoles, comme celle de Pina Bausch par exemple, sur la théâtralité, on voit aujourd’hui des chorégraphes prendre plus de risques et donner à la dimension visuelle une part plus importante dans la production. « Peu importe l’inspiration ou l’origine du travail, conclue-t-il, ce qui compte vraiment c’est le travail fini et à quel point celui-ci est réel ».