Manuel Valls à Matignon: attendons de voir! Ainsi pourrait-on résumer la position des journalistes américains après l’annonce du remaniement ministériel en France.
Pour le New York Times, la nomination de Valls intervient dans un pays en crise. “Les sondages d’opinion suggèrent un large rejet de l’élite dirigeante française, qui est de plus en plus considérée comme détachée des préoccupations de la population qu’elle gouverne“.
Au sujet du nouveau premier ministre, le quotidien ne tarit pas d’éloges : Manuel Valls “s’est fait lui-même un nom comme promoteur sévère de la loi et de l’ordre dans un parti politique parfois accusé d’indulgence ou de naïveté. M. Valls est également considéré comme le politicien le plus populaire de la gauche, mais son ton tranchant, en particulier sur l’immigration, a parfois rappelé aux socialistes leurs opposants à droite”.
“M. Ayrault, le Premier ministre sortant, a été vu par les électeurs et les commentateurs comme une personne fade et son manque d’énergie a été souligné. En revanche, M. Valls apparaît plus intense et parfois fougueux”, renchérit le journal, tout en restant lucide quant aux effets de ce remaniement. “Peu d’indications permettent de dire que le changement sera autre que symbolique, et on s’attend à ce que la plupart des politiques restent les mêmes, à l’exception des futures réductions d’impôts annoncées lundi”.
Moins dithyrambique, The Christian Science Monitor se demande : « Le Premier Ministre Valls peut-il renforcer le gouvernement d’Hollande ? » s’interroge-t-il.
“En dépit des controverses qu’il a suscitées lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, avec sa réputation de « super flic» la nomination de M. Valls est plus forte que tout. En fait, Valls dégage exactement ce que les Français reprochaient à leur leadership de manquer : force et détermination.”
Mais, “le nouveau Premier ministre est un partisan sans complexe de l’interdiction du voile intégral dans la vie publique française et a pris des positions extrémistes sur expulser les Roms de camps illégaux. Il a réprimé la délinquance juvénile et envoyé la police anti-émeute pour réprimer la violence des gangs dans la ville portuaire de Marseille.”
The Wall street Journal coupe la poire en deux, et apparaît plutôt mesuré quant à la nomination du nouveau Premier ministre, même si il le qualifie de “poids lourd socialiste politiquement averti”. Le journal s’intéresse plutôt au bateau qui coule et se demande comment redresser la barre. Cette nomination intervient à un moment où le Président “n’a pas réussi à relancer la deuxième économie de la zone euro dans une trajectoire de croissance forte. Il n’a pas non plus réussi à endiguer la hausse du chômage, qui est proche d’un niveau record de 11%“.
Enfin, si le C.V de Manuel Valls vous intéresse, consultez le Washington Post qui retrace son parcours politique, de maire d’Evry au Ministère de l’Intérieur, en passant par Dieudonné, et l’expulsion de Roms: “L’homme de 51 ans que l’on a comparé à l’ancien président conservateur français Nicolas Sarkozy est aussi le socialiste le plus populaire parmi la droite conservatrice de la France – il veut, par exemple, repenser la semaine de 35 heures de travail, une initiative socialiste“, conclut-il. Affaire à suivre.
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trop tot pour s’exprimer. valls n’est pas très connu. on va voir mais……je pense qu’il faut mettre de cote’ les idées soit de droite soit de gauche et avoir en tete une seule grande idee: celle de notre pays ,la france!