“C’était une campagne riche en enseignements“. Après sa tentative d’implantation ratée en Amérique du Nord, Louis Giscard d’Estaing est de retour en France. Il doit s’entretenir mardi avec Jean Louis Borloo, la président de son parti l’UDI, avant de prendre la direction Chamalières, la commune auvergnate dont il est le maire.
Le candidat de l’UDI, fils de l’ancien président Valery Giscard d’Estaing et ancien président du groupe d’amitié France-Etats-Unis à l’Assemblée nationale a recueilli 8,64%des suffrages, se classant en quatrième position au premier tour de cette élection législative partielle. Son score n’est pas la conséquence, selon lui, de son manque d’ancrage local, mais de la faible participation et du “phénomène de polarisation des votes sur les deux principaux partis“. “L’écart est net entre les candidats UMP et PS et les autres candidats, note-t-il. Il y eu moins d’électeurs que l’an dernier. Et les électeurs qui se sont déplacés l’ont fait sur des termes proches d’un vote militant“. La jeunesse de l’UDI, parti créé l’an dernier par Jean-Louis Borloo, ne l’a pas aidé, poursuit-il.
Consigne de vote
Mais l’ancien député du Puy de Dôme dit aussi avoir rencontré un problème beaucoup plus… terre-à-terre. “Il y a eu un déficit de communication très important au niveau de la réception des messages par Internet. Il s’avère qu’une partie importante du corps électoral n’a soit reçu aucun de mes messages, soit en très faible quantité par rapport aux messages qui émanaient d’autres candidats. »
“LGE” donnera une consigne de vote dans les “deux jours“, mais sans surprise, son choix devrait se porter sur Frédéric Lefebvre, candidat de l’UMP, l’ancienne formation politique de M. Giscard d’Estaing. « Mon indication de vote sera conforme aux positions politiques que j’ai exprimées pendant la campagne.»
Louis Giscard d’Estaing à New York. Crédit: Mehdi Taamallah
Puisqu’il a dit depuis deux mois pour qui il fallait voter (d’après lui) : Frédéric Lefèvre, pourquoi les gens auraient-ils voté pour lui ? Autant gagner du temps, c’est ce qu’ils se sont dit ! Et hop, Lefèvre dans un fauteuil et Giscarc, à la maison…
Si on comprend bien, Monsieur fils déclare : « Ch’est pas d’ma faute ! », comme on dit en haut-chamalièrois.