Perdues au milieu de près de 1 100 exposants de 27 pays différents, trois entreprises françaises de jouet participaient cette semaine au 108e Annual American International Toy Fair au Javits Center, ouvert uniquement aux professionnels. Deux d’entres elles venaient pour la première fois.
Entre des peluches en tous genre, des costumes de princesses ou encore des cubes en bois, Mon petit art dénote avec des coloriages en trois dimensions au graphisme raffiné, des jeux de construction en carton créés en collaboration avec des designers.
« On propose des produits très French touch, différents des autres car on les invente. Tout est fabriqué en Europe, en France , en Allemagne et en Pologne. On est sur une ligne not made in China alors c’est sûr que c’est plus cher mais ce sont aussi des jouets plus fouillés, plus originaux. On ne s’adresse pas à la grande distribution », explique Olivier Magou.
Il est responsable des ventes de Mon petit art, une entreprise éditrice de jouets créée par sa femme depuis plus de quatre ans près d’Aix-en-Provence. Leurs produits sont tous conçus en collaboration avec des illustrateurs du monde entier.
Cette entreprise exporte déjà 60% de sa production dans toute l’Europe. Deux de leurs jeux sont déjà vendus aux Etats-Unis sur le site internet hearthsong.com ou dans la boutique du Metropolitan museum. Les boutiques de musées étant leur principal client.
En venant pour la première fois au salon, ils espèrent étendre leur réseau de vente aux Etats-Unis en rencontrant des distributeurs et de nouveaux clients.
Le marché américain du jouet se porte bien actuellement puisque les ventes ont augmenté de 2% en 2010. En dépit de ces bons chiffres, intégrer un réseau commercial étranger n’est pas une mince affaire comme a pu le constater Emmanuel Arnould, président de l’entreprise familiale Cepia.
Ce dernier a breveté, il y a à peine trois ans, des billes haute-technologie appelées « Zball » qui roulent comme si on jouait avec dans un parcours en sable sur la plage. Ses jeux sont maintenant vendus dans tous les Etats-Unis.
« Cela reste un monde très difficile car très concurrentiel. Il faut sortir des jeux de bonne facture, de qualité, aux normes du pays, en plein de langues différentes et donc avec un coup de marketing élevé », raconte Emmanuel Arnould..
De son côté, Parrot, une entreprise française de téléphonie de plus de 500 salariés dans le monde, tente aussi sa chance. Plus habituée à la création de périphériques sans fil, Parrot se lance pour la première fois dans le divertissement avec la sortie l’été dernier de l’ARdrone.
Un nom qui sonne bien haute-technologie pour un jouet. Cet hélicoptère à quatre moteurs, équipé d’une caméra embarquée, se pilote avec un iPhone ou un iPod transformé en télécommande grâce à une application gratuite.
Une nouveauté « à la frontière du modélisme, du jeu vidéo et du jouet », selon Vanessa Loury, responsable des relations presse sur le salon.
Le but maintenant est de trouver des distributeurs car ce jouet nouvelle génération est déjà vendu en ligne sur Amazon.com ou chez Brookstone pour presque 300 dollars. Les enfants …ou plutôt les parents devront casser leur tirelire.
Des jouets "frenchies" pour les petits Américains
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